13 novembre 1981

J034 - Retour à Srinagar

Dans le petit matin qui s’annonce, choix d’un truck qui se fait réchauffer les entrailles. Chargement d’une jeep dans la benne avant de commencer une route entrecoupée d’arrêts fréquents.

Passé Dras, les conditions routières se font plus sévères. Murs de neige à gauche et à droite, pavés de glace sur la route, ornières gelées. Les roues patinent dans les montées en lacets. 


Dras, 2ème ville la plus froide du monde

Coincé dans la cabine du camion, on me raconte des histoires : 10 anglais morts à Leh pendant une chute de neige, une anglaise kidnappée par un major de l’armée indienne et séquestrée pendant 1 mois à Sonnamarg,...

Tout est glacé dans la vallée : l’eau qui coule prend des teintes azotées, des épaisseurs de neige caparaçonnent la route, recouvrent le paysage d'un lourd tapis immaculé.
Le passage du Zoji La est un peu manqué par une faute d’attention. On sent qu’on change de région pour entrer au Cachemire.

Au détour d’un tournant, la vallée, moins enneigée, recèle désormais quelques arbres.
Puis une descente par des lacets impressionnants, alors que le paysage évolue rapidement pour devenir alpin. 


Sonnamarg

Comme un vallon suisse, de la neige alentour, des maisons de bois, des sapins.


Vers Sonnamarg, route Leh-Srinagar, Cachemire

Pris en sandwich entre plusieurs gars dans la cabine, je me suis fait chambrer sans bien pouvoir me défendre. Il est temps de changer de moyen de locomotion.
Le dernier tronçon est effectué en minibus, avec une tribu indienne de touristes de Delhi.


Retour à Srinagar

Apaisement d’être de retour lorsque je rencontre le regard bienveillant d’Elie au milieu de l’animation crée par tous les préparatifs pour le mariage organisé ce soir.
(note : voir la rencontre d'Elie)

Diner au premier étage de la maison de Gulam, après une heure d’attente, au milieu de la population occidentale de notre petit village, pour l’occasion regroupée. Sur huit personnes, trois disciples de Rajneesh.
Nous sommes à quatre sur le même plat qu’on mange avec les doigts. Interventions culinaires successives et bienvenues du garçon. Le plat évolue, se termine.
Rince doigt à l’eau chaude.

De retour à ma chambre, avec Brian et Elie. Ce dernier nous gratifie, une fois de plus, d’une étonnante philosophie simplificatrice des relations dans et avec la vie :
- les anglais, avant les indiens bien sûr, au temps où une roupie c’était encore quelque chose ;
- les gens qui lui disent “hello” alors qu’il travaille, sans même lui donner un coup de main ;
- et bien d’autres choses encore...

_____________________La carte de la journée_____________________

2 commentaires:

  1. Je connais assez bien le Laddakh (enfin assez bien, j'exagère un peu, disons que j'y suis allé 2 fois), mais l'occasion ne s'est jamais présentée de passer par Srinagar. Mais un jour peut-être, inch Allah !

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  2. Je l'espère pour vous. C'est un endroit où la lumière est tout à fait spéciale et où l'eau est omniprésente (Dal Lake, Jhelum).

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