25 novembre 1981

J046 - Expédition à Kangra

Trajet en bus "qui traverse la campagne entre deux rangs d'arbres verts".
Des bambous et des palmiers créent une végétation un peu tropicale.

Bazar de Kangra, très animé aux alentours du temple de Durga. Toutes les boutiques vendent des offrandes (presena ?) : riz éclaté, boules de sucre, noix de cocos avec une faveur rouge.
Dans le temple : le bœuf, le lingam et les autres symboles.
Dans une galerie, couverte et grillagée, comportant de grandes niches, des statues de divinités indiennes d'un goût peu subtil, très sanguinolentes, dramatiques.
Shiva, Hanuman, Kali...Des cobras, des armes rougies, des colliers de têtes et de gros frelons.

Montée de la colline avec un arrêt dans cette chapelle anglicane dont les bancs sont remplacés par des coussins bordeaux.
La mission est juchée sur la colline entre le nouveau et le vieux Kangra que les esprits faibles croient hanté par les esprits mauvais. C'est ce que nous raconte le sacristain indien avec la connivence et la supériorité que lui confère sa foi chrétienne.
Descente à flanc de coteau, par une route bordée de végétation dense, quasi tropicale, peuplée de singes qui s'ébattent et prolifèrent sous nos yeux.

Le fort : une histoire mouvementée, depuis le Xème siècle jusqu'à sa conquête par les anglais en 1844, après que les sikhs furent matés. Il est solide, composé de grosses pierres, du moins ce qu'il en reste. Impression bizarre : ces sculptures indiennes ouvrageant une pierre qu'on attribuerait à des châteaux forts moyenâgeux.


Kangra Fort, près de Dharmasala

D'en haut, on domine la colline. Beaucoup plus bas la terre se resserre pour permettre la confluence de deux rivières d'un bleu attirant.
(note : voir cette topographie particulière)

Dans le fouillis végétal, le toit d'un temple de Durga exhibe sa coupole de pierre, on dirait une ruine oubliée dans la jungle.
Le soleil tape fort sur de grosses pierres chaudes qui sommeillent et nous appellent à les rejoindre.
Quand des indiens cultivés arrivent, quelques heures plus tard, ils nous tirent d'une rêverie quasi narcotique, d'un enchantement dans lequel la torpeur et la quiétude des lieux nous avaient plongés.


Moment de quiétude sur les pierres chaudes, Kangra

Dans le ciel, les vautours et les buses continuent leur ronde, régulière et lourde de menace. Les jeux destinés à tromper notre attente dans un tea-stall de Kangra trompent aussi notre vigilance et, deux bus plus tard, nous sommes enfin sur la route de Dharamsala.

Nous retrouvons Brian au Koh-i Nor Restaurant.

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